Démontage du véhicule :
Avant de mettre à nu le véhicule, examinons ses spécificités.
Nous pouvons le comparer à une autre OLC3, dont le sympathique propriétaire, membre du club Georges Irat (rencontré lors du salon Epoqu'auto de Lyon), nous a transmis des photos.
Il est noter que la face arrière, d'origine fermée et recevant la roue de secours, a ici été modifiée et présente une porte afin d'accéder au "coffre".
Vraisemblablement effectuée il y a de nombreuses années par un carrossier, cette modification est bien faite mais la face arrière, non prévue pour recevoir une ouverture et de ce fait dépourvue de renforts, s'est "affaissée".
Un gros travail de tôlerie s'annonce donc à ce niveau, et un choix crucial sera à faire quant à la conservation de cette trappe, ou au retour dans la configuration d'origine du véhicule.
Notons également que les ailes, d'origine proéminentes d'une dizaine de centimètres, ont été coupées à ras, afin vraisemblablement de permettre le montage d'un pare chocs, dont on voit encore les ferrures.
La face avant est en revanche parfaitement conforme à l'origine. Seule la calandre présente quelques défauts, en particulier l'absence de la barre diagonale caractéristique de toutes les Georges Irat.
La première chose à
faire d'une manière générale pour effectuer une restauration de qualité, est un démontage intégral du véhicule suivie d'un sablage de la tôlerie.
Dans ce cas particulier, c'est la méthode que nous allons suivre pour tous les éléments démontables.
En ce qui concerne la caisse en revanche, la tôlerie étant clouée sur une armature bois, nous décidons de laisser en place la partie habitacle.
En effet, déclouer tous les éléments représenterait un risque trop grand d'endommager les bois, qui sont par ailleurs en excellent état.
La face avant est déposée: ailes, joues d'ailes, calandre, capot.
Les ailes sont en état apparemment convenable, mais nous en saurons plus après le sablage, qui dira ce qui se cache sous les nombreuses plaques de mastic présentes.
Les joues d'ailes sont très corrodées dans leur partie inférieure. C'est du moins ce que nous observons côté conducteur uniquement, puisque côté passager des tôles de remplacement ont été posées à grand renfort de rivets pop.
Chassis et mécanique étant à nu, nous pouvons observer le système de suspension à anneaux, et les amortisseurs Houdaille.
Les portes sont ensuite dégarnies.
L'opération est aisée puisque, contrairement à la majorité des véhicules, où le mécanisme de lèvre vitres est entré au chausse pieds à l'intérieur de la porte, ici l'ensemble est fixé sur un panneau bois amovible.
Sous les garnitures des panneaux, nous découvrons les garnitures d'origine, reconnaissables à leurs coutures en diagonale.
Au niveau de la tôlerie, ces portes sont constituées d'une feuille de métal clouée sur un cadre en bois.
Elles ont déjà été restaurées, puisque nous découvrons en partie basse une tôle simplement glissée et rivetée sous la tôle d'origine.
Il nous faudra donc reprendre ces éléments, en soudant bord à bord une greffe.
C'est au tour du fameux coffre d'être démonté.
Notons les étonnants systèmes de verrouillage: un crochet vient se glisser sous une patte soudée sur la porte. Pour ouvrir, il faut saisir sous la véhicule l'extrémité de ce crochet, et le basculer pour libérer la porte.
Sous la porte, nous découvrons un plancher en état globalement bon, hormis la partie arrière qui a déjà été réparée avec une planche de contreplaqué n'ayant pas supporté les outrages du temps.
La banquette étant déposée, nous démontons également le réservoir d'essence, à l'implantation étonnante...celui ci n'est en effet pas le modèle d'origine, et il a été positionné plus en avant que la normale afin de libérer de l'espace dans le coffre.
Sa goulotte de remplissage, normallement à côté de la roue de secours, est ici supprimée.
Nous constatons que la partie centrale du plancher, en tôle, est en état correct, et que la partie avant est quant à elle neuve.
Sur la partie arrière en bois, nous observons une zone creusée: elle est detinée à recevoir le bossage du réservoir au niveau de sa vis de purge.
Cela nous permet donc de retrouver la position d'origine de celui ci, tête bêche par rapport à l'existant.
Les ailes arrières sont à leur tour déposées.
Les diverses vis de fixation étant grippées, nous préférons les disquer à ras, plutôt que de prendre le risque d'endommager les boiseries dans lesquelles elles sont fixées.
Une vision d'horreur apparait après leur dépose: côté caisse, les tôles prises en sandwich sont très corrodées.
Un gros travail de tôlerie s'annonce à ce niveau !
Le moteur et le tableau de bord sont déposés à leur tour, puis le faisceau électrique.
Le véhicule est à présent totalement nu, nous pouvons passer à la phase tôlerie.
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